La mission de l'administrateur est définie par le juge de paix.

Le juge de paix peut décider de désigner l'administrateur soit pour la personne ou pour les biens, soit pour la personne et les biens. Il privilégie la désignation d’un membre de l’entourage de la personne protégée.

Le juge de paix doit également expressément préciser pour un certain nombre d'actes si la personne protégée est capable ou incapable (par exemple pour le choix du lieu de résidence {en cas de protection de la personne} ou pour une donation entre vifs {en cas de protection des biens}).

Par ailleurs, le juge de paix indique s'il est question d'une mission d'assistance ou s'il s'agit d'une mission de représentation.

A travers ses missions, il doit défendre les intérêts de la personne, veiller à son entretien et favoriser l’autonomie de la personne protégée. Il doit chercher, dans la mesure du possible, à l’associer à l’exercice de l’administration et à l’informer sur les actes qu’il accomplit. Ils se concertent au minimum une fois par an.

L’administrateur peut se faire assister par une ou plusieurs personnes (comptable…).

L’administrateur reçoit une rémunération annuelle forfaitaire de 1000 euros par administration dans le cadre de sa gestion journalière (en ce compris les coûts que cela implique) pour autant que cette rémunération ne dépasse pas le revenu mensuel moyen de la personne protégée. Il perçoit aussi une rémunération spéciale de 125 euros pendant la première année de l’administration. Cette rémunération annuelle pourrait être complétée par une autre rémunération équivalente à 5 % des revenus annuels si ces derniers sont supérieurs à 20.000 euros.

Le juge de paix peut aussi attribuer à l’administrateur une rémunération maximale de 125 euros par heure pour compenser certaines prestations exceptionnelles qu’il a accomplies (pour autant qu’elles soient prouvées).  

Les parents-administrateurs n’ont pas le droit de percevoir la même rémunération annuelle que celle des autres administrateurs pour leur gestion journalière. Le juge peut tout de même leur octroyer une rémunération forfaitaire de 300 euros pour les dédommager de leurs prestations.

Tout cela s’effectue sous le contrôle du juge de paix.