Le comité de direction du SPF Justice

Comme chaque année, le SPF Justice soutient la campagne Blue Heart des Nations Unies, en collaboration avec les autorités locales et les trois centres spécialisés d’aide aux victimes (PAG-ASA, Payoke et Sürya). En 2022, la campagne met l’accent sur la manière dont la technologie constitue tant un atout qu’un risque dans la lutte contre la traite des êtres humains.

Le lundi 25 juillet, le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, donnera le coup d’envoi officiel de la campagne belge à l’Atomium. Il annoncera à cette occasion le lancement d’un point de contact central pour la traite des êtres humains. En prélude à la Journée mondiale de la lutte contre la traite des êtres humains le 30 juillet, tous les partenaires se mobilisent pendant une semaine pour sensibiliser davantage les gens à l’impact de la traite des êtres humains. Cette année, la campagne se focalise sur l’importance de la technologie et sur le fait que celle-ci est une arme à double tranchant : les criminels peuvent piéger les victimes en ligne de manière rapide et anonyme, tandis que les autorités peuvent également détecter les abus de manière plus ciblée et toucher plus vite des personnes en danger.

La « traite des êtres humains » désigne le recrutement, le transport, le contrôle de personnes par des criminels qui cherchent à exploiter leurs victimes de différentes manières : en Belgique, la majorité des cas concernent une exploitation économique ou sexuelle. Avec l’essor des médias sociaux, cette exploitation se fait de plus en plus sur le net.

La traite des êtres humains est une forme de criminalité quasi invisible pour le grand public qui est néanmoins présente en Belgique. Chaque citoyen.ne peut entrer en contact avec elle dans la vie quotidienne à son insu. En effet, derrière des vêtements bon marchés, une livraison super rapide de colis, un lavage de voiture ou une manucure à prix cassé, se cachent peut-être des cas d’exploitation d’êtres humains.

Sortons la traite des êtres humains de l’ombre
Afin de soutenir cette lutte, le SPF Justice a développé, en collaboration avec les centres spécialisés pour les victimes de la traite des êtres humains, une offre de communication afin de sensibiliser les gens. Avec de nouvelles affiches « Sortons la traite des êtres humains de l’ombre » et des brochures existantes, nous aiguisons notre vigilance, nous sensibilisons les gens à la présence de victimes dans notre environnement et nous les invitons à mieux identifier des signaux d’exploitation.

photo de groupe

« Cette journée est l’occasion de mettre en lumière toutes les victimes qui sont exploitées en Belgique, mais que nous ne touchons malheureusement pas aujourd’hui », déclarent les directeurs des trois centres spécialisés pour les victimes de la traite des êtres humains (Sarah De Hovre de PAG-ASA, Klaus Vanhoutte de Payoke, Christian Meulders de Sürya).

Lors de la Journée mondiale même, nous mettrons littéralement la lutte contre la traite des êtres humains sous le feu des projecteurs avec des projections de lumière bleue sur des bâtiments importants dans tout le pays. Des monuments drapés d’un ‘Blue Heart’ pourront également attirer l’attention sur la campagne.

 

Approche de la lutte contre la traite des êtres humains

Le bureauSelon le dernier rapport international de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), la problématique de la traite des êtres humains a encore augmenté depuis la crise du coronavirus. Les inégalités sociales croissantes génèrent une plus grande vulnérabilité économique, tandis que la guerre crée de nouveaux flux de réfugiés.

À l’échelon belge, la Cellule interdépartementale de coordination coordonne la lutte contre la traite et le trafic des êtres humains. En 2022, une attention a également été prêtée à la protection de réfugiés (mineurs non accompagnés) ukrainiens. Différents acteurs (les centres d’accueil, le parquet fédéral, la police, Child Focus, les services d'inspection sociale, etc.) se mobilisent de manière concertée pour informer les réfugiés sur leurs droits, l’offre d’assistance et le risque de traite et de trafic des êtres humains.

En 2021, les services de police belge ont constaté 312 cas de traite des êtres humains. Lorsque des indices d’exploitation grave et organisée sont identifiés, une enquête est ouverte par la Police Judiciaire Fédérale. En 2021, les enquêteurs fédéraux ont consacré environ 95 000 heures à des enquêtes portant sur ce phénomène criminel. La lutte contre la traite des êtres humains, la criminalité organisée et les crimes contre l'intégrité physique et psychologique figurent également parmi les thèmes importants en matière de sécurité dans le plan national de sécurité (PNS) 2022-2025.

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